Esther, rescapée du génocide des Tutsi, dans sa cuisine de Bruxelles, attend la venue de ses filles dont la dernière va fêter ses 20 ans. « Tu as l’âge du génocide, ma mie… » dit sa mère. Moment de grande joie pour cette famille qui aime rire, danser lors de ces retrouvailles. Et bien sûr, intense moment de souvenir et de retour à la vie d’avant le génocide, et puis après…
Esther prépare donc un gâteau pour cet événement.
Ce texte, qui a obtenu l’aide à la création du CNT (Centre national du Théâtre), relate le parcours personnel de ce personnage et invite, entre lucidité et poésie, à un voyage dans un Rwanda ancestral et moderne à la fois d’avant 1994 où rites, traditions, croyances reliaient les uns aux autres. Dans un contexte de discriminations.
Mêlant récit, danse, musique, Sur ma colline est une grande leçon d’humanité. Résolument du côté de l’amour, de la vie – «Je veux être vivante vivante, pas survivante» dit Esther – il est aussi un magnifique combat contre la haine.